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LA JEUNE FILLE AU CARTON À CHAPEAU
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de Boris BARNET (URSS, 1927 – 70 mn)

musique originale de Vadim SHER

avec Marie GREMILLARD (Violoncelle)
et Vadim SHER (piano)

Ce ciné-concert a été créé le 29 septembre 2009
au Cinéma Le Luxy, à Ivry, et sera donné

compte rendu du festival de Toulon
publié dans la revue MOUVEMENT

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Dans le cadre de la saison culturelle de la ville du Plessis-Pâté,
En clôture de la Semaine bleue
Dimanche 21 octobre 2012 à 15 h
Espace Michel Berger
Le Plessis-Pâté

Entrée libre sur réservation
01 60 85 59 00/23
mairie@leplessispate.fr

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Site internet de Vadim Sher

TÉLÉCHARGER
>> le dossier du spectacle
>> le dossier du spectacle en russe
>> la fiche technique

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dans nos coeurs

Natacha fabrique des chapeaux dans la campagne moscovite. En se rendant à la capitale, dans le magasin de Madame Irène qui achète ses chapeaux, elle rencontre Ilia, un étudiant qui débarque de Province. Afin d’échapper à la politique d’Etat réquisitionnant les logements inoccupés, Mme Irène fait une fausse déclaration d’hébergement à Natacha. Pour domicilier Ilia dans la pièce qui lui a été officiellement attribuée, mais q’elle n’occupe pas, Natacha lui propose un mariage blanc. Ilia accepte tout en espérant qu’au fil du temps, Natacha s‘installera vraiment avec lui… Fous de rage de devoir libérer une pièce de leur appartement, Mme Irène et son mari Paul rémunèrent Natacha avec un titre d’empreint d’Etat sans pouvoir deviner que le gain de 25000 roubles tombera justement sur le numéro de ce titre-là…

Le style du film illustre parfaitement des théories chères à Lev Koulechov, qu’on a souvent nommé le « père du cinéma russe ». Tout au long de La Jeune Fille au carton à chapeau, Barnet y applique ses principes, notamment sa célèbre thèse sur l’importance du montage, bien que poussée d’une manière moins rigoureuse et radicale que chez d’autres grands maîtres du cinéma soviétique. Barnet fait un usage infiniment plus réduit du gros plan qu’Eisenstein et on remarquera dans ce film une nette influence du théâtre constructiviste, marqué par la géométrie dépouillée des décors sans stylisation décorative, aucune.

C’est dans l’interprétation, sans doute, que l’on trouve les traces les plus nettes du théâtre satirique de l’époque, très influencé par le constructivisme. Il en est ainsi dans la singulière gymnastique irréaliste de la servante Marfoucha lorsque, sur l’échelle, elle lave la vitrine. Ou encore à l’étudiant transportant le noceur endormi sur son siège. Peut-être peut-on y voir aussi quelques réminiscences du cinéma burlesque américain (Harold Lloyd, par exemple, avait été très en vogue dans les années 1920-25 en Russie comme ailleurs).
Rares sont les films où on éprouve autant de plaisir à voir le plaisir qu’éprouve le cinéaste.

la jeune fille au carton à chapeau

image du film

image du film

Un article du site MOUVEMENT.NET par Jérémie Szpirglas :

"… Pour le burlesque enjoué et dynamique, riche et plein de sous-entendus, du réalisateur soviétique Boris Barnet (qui apparaît ici déjà comme un véritable innovateur des techniques cinématographiques !), le pianiste russe Vadim Sher et la violoncelliste Marie Gremillard préfèrent une partition écrite (de la main de Vadim Sher lui-même), au timing serré, qui colle parfaitement à l’action pour mieux en souligner les gags et le cocasse hilarant.
Et l’on s’aperçoit ainsi des exigences très fortes qu’impose la patte d’un cinéaste : [...] chez [Barnet], seule une musique strictement illustrative est à même de rendre le rythme effréné de l’action, certains gags ne sont même saisis que grâce à l’aide précieuse de la ponctuation musicale, qui attire l’œil là où elle le souhaite."

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